20 jours dans un village moldave avec Basile

Qui es-tu ?

Je m’appelle Basile Millet, j’ai 20 ans et je suis en deuxième année de licence de gestion à Lille 2. Dans le cadre de cette licence nous avons pour objectif de mener à bien un projet nommé « Foreign Challenge ». Celui-ci doit nécessairement se dérouler à l’étranger durant une durée d’environ un mois. Nous devons former des équipes de deux à cinq étudiants. C’est pourquoi nous avons crée, avec mes coéquipiers l’association « Kids United » pour venir à Vent d’Est.

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Pourquoi avoir choisi la Moldavie et Vent d’Est ?

Choisir le pays où mener notre action n’a pas été chose aisée. Le premier critère sur lequel nous sommes tombés d’accord a été mettre de côté l’exotisme et l’attractivité de la destination afin de nous concentrer sur la nature même du projet.

Avec ce postulat de départ et en y ajoutant le faible prix des billets d’avion, l’Europe de l’Est nous est apparue comme une destination à privilégier.

Cette zone du monde relativement proche de la France a pourtant d’importants besoins mais est souvent délaissée au profit de destinations plus médiatisées.

En examinant les différents pays la composants, nous nous sommes aperçu que l’un d’eux nous était, si ce n’est inconnu, peu familier : la Moldavie.

Ce pays, malgré un fort potentiel demeure l’un des plus pauvres d’Europe. C’est à ce moment qu’un autre groupe de la classe nous a informé de ses contacts avancés avec Vent d’Est.

Après quelques échanges par mail et conversations skype qui nous ont permis de nous assurer du sérieux de Vent d’Est, de constater la sympathie et la détermination de l’équipe sur place, mais aussi d’apprécier le projet mener à Horodiste : nous partirons en Moldavie en tant que bénévoles pour Vent d’Est.

Comment as-tu vécu les conditions de vie au village ?

L’arrivée au village s’est faite après une halte à Chisinau. Celle-ci avait déjà été une confrontation à la culture Moldave. Mais rien de tel comparé à la vie au village. Les charrettes et la boue sont les premières choses qui sautent aux yeux. Quel contraste avec nos modes de vie!

Mais comme l’avait dit Thierry lors de notre arrivé : « Il ne faut pas s’arrêter à cette première impression. La Moldavie n’est pas un pays qui se visite mais qui se vit ».

Nous avons été logé dans la maison d’Aliona et de Pietru qui ont trois enfants. Leur accueil a été très chaleureux.

Il a suffit ensuite de quelques jours pour s’habituer au mode de vie au village : se doucher dans une bassine, éviter la boue en circulant, s’accoutumer aux toilettes sèches. J’y ai même trouvé un certain confort en découvrant mon lit chauffé par le poêle intégré le soir en m’endormant… Sacré concept à importer en France au plus vite !

Quelles sont tes impressions sur le projet Vent d’Est ?

Le projet Vent d’Est est un projet qui s’inscrit sur le long terme et qui possède de multiples facettes. J’apprécie la dynamique d’autosuffisance alimentaire qui est insufflée depuis bientôt un an et qui pourra créer des emplois à terme. Je ne suis malheureusement pas arrivé à la bonne période pour apporter mon aide au projet phare qui est l’écopension. Mais je compte bien revenir d’ici quelques années pour découvrir le bâtiment en fonctionnement lorsque les villageois y travailleront.

Les enfants, sont dans le village, un très bon vecteur pour faire passer des messages aux familles. L’action dans l’école du village menée par Louison et Pauline m’a beaucoup plu.

Nous avons sensibilisé les enfants à l’environnement en leur proposant des ateliers durant une semaine. Tout cela s’est conclu par une action importante de nettoyage d’une zone du village polluée par de nombreux déchets.

Education, développement économique du village sont donc de belles actions qu’apporte Vent d’Est à Horodiste.

Je trouve ça vraiment bien de la part de Vent d’Est d’essayer de donner l’opportunité à un maximum de volontaires de vivre cette expérience unique. Le fait d’être logé chez les habitants rajoute encore davantage à l’authenticité de cette expérience.

Peux-tu résumer ton séjour en trois mots ?

Simplicité, pour les conditions de vie qui permettent de se recentrer sur l’essentiel.

Communauté, l’association forme une réelle communauté. On se sent membre à part entière d’une famille dès notre arrivée.

Jovialité, tant de moments forts, plein de joie, de belles tablées animées, de rires partagés avec les enfants et les autres volontaires.

Tu as vécu 20 jours dans une famille du village, quelles impressions cela t’a apporté, quels souvenirs garderas-tu ?

J’ai eu la chance de vivre cette expérience pendant la période de Pâques qui est très importante en Moldavie. Nous avons donc vécu des moments très forts avec les habitants d’Horodiste. Malgré la barrière de la langue, l’envie de communiquer avec les habitants nous poussait à trouver des moyens détournés pour communiquer. Je me souviendrai toujours de ce soir où Pietru (l’homme qui nous héberge) est venu dans notre chambre pour nous faire une dégustation de ses produits fait maison. Durant deux heures, c’est une réelle partie de devinettes qui s’est installée afin d’essayer de se comprendre. Ce fut un moment très coquasse mais plein de joie ! Les habitants nous accueillaient tous avec beaucoup de gentillesse dans leur maison. Leur sens de l’accueil m’a réellement impressionné.

Une bonne impression lorsque tu es arrivé au village ?

Dès le premier repas, j’ai su que j’allais vraiment m’épanouir sur le plan culinaire pendant un mois.

Et une mauvaise ?

Dès le premier repas j’ai su que ce n’est pas à Horodiste que j’allais me sculpter un corps d’Apollon…
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