Retour de Fred pour une nouvelle mission

Je suis de retour dans ce village dénommé Horodiste, dans lequel j’ai déjà passé plusieurs mois de ma vie. Tout a commencé en 2013 avec la rencontre de Thierry, qui avait besoin d’un menuisier pour continuer les travaux de son projet pour l’association Vent d’Est. J’étais en recherche de projet humanitaire ou solidaire afin de voyager différemment et sa proposition tomba à pic. Un premier séjour de 3 semaines me bouleversa intérieurement et me poussa à revenir plus tard. Je suis donc retourné tout l’été de l’année 2014 pour continuer les travaux, et gérer les équipes de volontaires.

Je reviens une nouvelle fois dans le cadre d’un Service Volontaire Européen, durant toute l’année pour mettre en place des cultures ainsi que des élevages, avec l’aide des villageois, afin de servir des repas locaux et frais aux volontaires qui viendront cet été pour participer aux projets de l’association. J’ai donc à ma disposition une surface d’un hectare pour cultiver tomates, poivrons, aubergines, concombres, courgettes, pastèques, etc… Ainsi que diverses structures pouvant accueillir un élevage de porcs, de poules et de lapins.

Étant donné que je suis le premier dans l’association à travailler dans ce domaine, je pars de zéro et ai donc la responsabilité de planifier tout ce que je vais devoir produire, répartir les terrains, restaurer les infrastructures pour l’élevage, le tout sur des terres en friches parfois depuis plusieurs années.

A terme, l’idée du projet sera de redonner la tache à un villageois pour créer un emploi supplémentaire à plein temps.

J’ai l’occasion dans ce village de retrouver une proximité avec un mode de vie authentique que nous avons majoritairement oublié en France. La majorité de ses habitants essayent de produire ce qu’ils consomment. Ils ont tous un potager parfaitement entretenu, quelques volailles, parfois un porc et un cheval ou deux pour leur voiture. Certains vont encore chercher l’eau au puits. J’apprécie ce mode de vie modeste, qui me rapproche des vraies valeurs des choses. Un troupeau d’oies en liberté, deux enfants conduisant une charrette sur un chemin de terre, un passant qui me dit « Buna Zia » lorsqu’il ramène ses bovins chez lui, cette ambiance paysanne ne se retrouve plus que dans les romans de Jean Giono.

Je refuse de considérer ses gens comme pauvres, je m’efforcerai toujours d’estimer qu’ils possèdent une autre richesse. Une richesse que nous avons délaissée, différente que celle que nous connaissons aujourd’hui dans les pays occidentaux. Ils possèdent des terres riches ainsi qu’un savoir-faire leur permettant d’être libres et indépendants.

Cette mission est une chance pour moi, car je souhaite me réorienter vers l’autosubsistance par conviction, les terres de ce pays sont parmi les plus fertiles d’Europe et ce village est l’endroit idéal pour apprendre de cet univers.


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