A Mikolaev, Olga et son pensionnat ont besoin de notre aide
Après deux heures de mauvaises routes et quelques check-point depuis Odessa, nous voilà à Mikolaev. Les contrôles sont plus rares, la crainte d’une attaque terrestre étant plus à l’ordre du jour. Depuis notre dernière visite, il y a un mois, la présence militaire c’est allégée dans la ville. Kherson ayant été libéré, les soldats ont avancés. Les environs sont encore régulièrement bombardés, la ville vit au rythme d’une moyenne de trois alertes aériennes par jour.
Nous nous rendons au pensionnat gériatrique de la ville. 130 personnes âgées y vivent dont 58 déplacés des territoires où se déroulent les hostilités.
Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays augmente sans cesse.
Nous sommes accueillis par Olga, la directrice. Une femme admirable, dévouée à 100% à son travail. Il n’y a pas d’électricité, la ville vit avec juste quelques heures de courant par jour. Elle s’excuse de nous recevoir debout, elle a froid aux pieds et n’arrive pas à se réchauffer. Une lampe électrique posée sur son bureau éclaire la pièce. Nous lui expliquons que nous arrivons avec deux groupes électrogènes. Sa joie est immense, un homme présent dans la pièce lâche un « fantastique! ». Nous avons également une grosse quantité de produits d’hygiène. Elle a besoin de couches en grande quantité, elle est déçue car nous en avons pas.
Grâce à nos deux groupes électrogènes, elle va pouvoir connecter les pompes à eau de la maison et ne plus souffrir de coupures. Dans la conversation, Olga nous raconte que la situation est catastrophique, les chambres sont à 13°, la nourriture se perd, faute de pouvoir maintenir les frigos à des températures basses.
Le linge pour les pensionnaires s’accumule faute d’électricité. Elle nous explique que deux générateurs seraient encore nécessaires pour maintenir les frigos et la buanderie. Nous prenons l’engagement de les livrer entre noël et jour de l’an. Il n’y as plus de groupes électrogènes de disponibles en Ukraine, nous les achetons en Moldavie et les acheminons en voiture ensuite.
Nous partons saluer les pensionnaires. De chambre en chambre, nous constatons la situation terrible dans laquelle vivent ces personnes. Toutes sont habillés de pulls, bonnets et sont sous des couvertures dans une immense tristesse. Une femme est dans son lit avec une paire de bottes. Un homme de 58 ans est dans un fauteuil roulant, une jambe arrachée à Kherson suite à une roquette. Un couple de 70 et 78 ans vit dans la même chambre, arrivé aussi de Kherson, leur maison a été détruite sous leurs yeux.
Le pensionnat est vétuste, un tuyau a éclaté, une forte odeur d’égout règne dans les pièces.
Après, avoir pris l’engagement auprès d’Olga de revenir très rapidement et de parler de leur situation, nous reprenons la route d’Odessa. A notre arrivée, 3/4 de la ville est plongée dans le noir, les feux tricolores en grande majorité ne fonctionnent plus. La vie ici aussi est compliquée.
Voici en quelques lignes ce qu’une équipe Vent d’Est a vécu cette semaine.
Nous avons besoin de vote aide pour continuer à soutenir Olga et ces pensionnaires. Vous pouvez utiliser le lien en commentaire. Merci d’avance!